Le changement face à la procrastination
Qui n’a pas remis à plus tard une tâche, une action à réaliser ? Difficile de tailler ses rosiers, de nettoyer le cellier, de trier les papiers... autant de tâches remises à plus tard, reléguées au second plan au profit de choses moins importantes à faire par peur de se lancer. Pour enfin sortir de sa dichotomie, passer du tout au rien ou inversement, le changement nécessite une analyse de ses comportements. Le report de tâches est souvent lié aux conduites d’évitement, une stratégie que nous mettons en place pour nous protéger. Mais de qui se protéger ? De son propre regard, de son propre jugement ? Que cachons-nous ? Notre anxiété, notre perfectionnisme ? Interrogeons-nous sérieusement. De quoi avons-nous peur ? De nous retrouver face à nos faiblesses qui nous renverraient à une image négative de nous-mêmes... Affrontons notre propre regard pour aller au-delà. Que risquons-nous ? Au pire nous restons les mêmes, au mieux nous adoptons de nouveaux comportements qui nous permettrons de changer. Pour entrevoir le bout du tunnel, se lancer sans remettre à demain, nous devons adopter une stratégie : organiser nos tâches en fonction de critères précis, nous donner des priorités. La temporalité est une dimension importante que souvent nous maitrisons mal, alors avant de nous lancer dans une tâche estimons au plus juste le temps que celle-ci va nous prendre. Il est vrai qu’une nouvelle tâche est difficile à estimer, alors fixons une durée pendant laquelle nous nous consacrons à cette tâche, ainsi nous récolterons un « bon point », pour l’estime de soi qui alimentera de ce fait notre motivation. Oui la motivation est un facteur important pour lutter contre la procrastination, alors choisissons une tâche mais aussi le moment où nous sommes le plus apte à réaliser cette tâche : certains sont plus performants sans bruit, d’autre le matin... puis exigeons de ne pas dépasser une certaine durée pour la réaliser ( 30 mns pour trier les affaires scolaires...). Ainsi nous avançerons, satisfaits. Il sera plus facile de revenir sur cette tâche qui aura laissé une trace positive en mémoire. Le degré d’urgence est à négocier avec soi-même : priorisons. Préférons -nous nous attaquer aux tâches les plus difficiles ou bien commencer par les plus simples ? A chacun son rythme et sa préférence. Avec cette méthode aussi utile qu’une « to do list » vous mettez toutes les chances de votre coté pour réorganiser votre quotidien avant la reprise. Chaque jour vous vous « allège rez » alors que les personnes qui ne feront rien croulerons sous le cumul de tâches, qui favorisera stress et anxiété. Alors à vos marques...